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Pauvreté en Corse : La fréquentation a augmenté de 20% au Secours Catholique


Vanina Bruna le Mardi 12 Novembre 2013 à 22:30

Ce mardi, le Secours Catholique a présenté pour la première fois un rapport statistique du public accueilli dans la région, au siège de l'association 6 boulevard Danielle Casanova à Ajaccio. Ce rapport fait suite au rapport national rendu le 6 novembre dernier et met en évidence des différences notables entre la Corse et le territoire national. Il permettra d'adapter les actions menées par l'association sur le plan régional.



Faire parler les chiffres

Pauvreté en Corse : La fréquentation a augmenté de 20% au Secours Catholique

L'année dernière, 136 bénévoles du Secours Catholique corse ont accueilli 1 437 personnes en situation de pauvreté. Une augmentation de 20% par rapport à l'année précédente.

En Corse, il s'agit en majorité de personnes isolées (78%) mais dans 22% des cas des enfants sont concernés.

« Ces disparités pourraient peut être s'expliquer par une solidarité toujours présente dans la région, mais les données sont à confronter avec les statistiques des autres associations œuvrant dans le domaine social pour une véritable vision globale de la situation.» précise Françoise bénévole au sein de l'association, chargée de la communication.

L'autre différence majeure est que la Corse présente une forte proportion de personnes âgées accueillies avec 46% de plus de 50 ans (contre 25% au plan national), alors que les 25-49 ans représente 44% (contre 66% au plan national).

46% sont des étrangers provenant du Maghreb ou de l'Union Européenne, ce qui implique que plus de la moitié sont Français et, fait nouveau selon les bénévoles de l'association, des gens originaires de Corse même sollicite régulièrement l'aide de l'association.

Un autre fait marquant dans ce rapport, est l'augmentation de la part des « travailleurs pauvres », puisqu'il représente 39% des usagers (contre 18,5% au plan national), avec notamment une part importante de travailleurs saisonniers. La part des chômeurs est sensiblement la même, alors que la part d'inactifs (inapte, retraités, autres) est inférieure en Corse avec 29% contre 44% sur le territoire national.

Ce rapport met également en évidence une méconnaissance des aides sociales destinées aux « travailleurs pauvres » en Corse, montrant la necessité de fournir aux personnes concernées toutes les informations susceptibles de les aider à vivre mieux.

Les problématiques rencontrées par le Secours Catholique Corse concerne les logements précaires, avec en dehors des sans domicile fixe, le problème des locations à l'année scolaire qui amène parfois des familles à investir des logements insalubres pendant les vacances ; et les impayés (factures, découverts bancaires, loyers).

Ce rapport sera dorénavant établi chaque année. Il permettra de mettre en évidence les cause de la pauvreté dans la région et leur évolution.

 

« Nous comptons interpeller les pouvoirs publics à l'occasion des prochaines élections municipales. Nous pensons que des mesures locales peuvent être prises, notamment dans le domaine du logement et de l'emploi. Il suffirait pour cela d'avoir la volonté d'avancer ensemble dans une même direction» ajoute Michel Raymondo, Délégué Régional du Secours Catholique Corse.


Accompagner et rompre la solitude : des actions centrées sur l humain

Pauvreté en Corse : La fréquentation a augmenté de 20% au Secours Catholique

Le Secours Catholique corse s'est donc fixé deux objectifs principaux : sortir ces personnes de l'isolement et les aider à la recherche d'emploi avec un accompagnement personnalisé qui s'inscrit dans le temps.

« Il s'agit pour nous d'avoir une approche globale de la personne aidée », soulignera Paul-Jean Paoli, bénévole au sein de l'association, coordonnateur de l'accompagnement vers la recherche d'emploi.

« Nous ne voulons pas nous substituer aux institutions existantes, mais la valeur ajoutée que nous proposons, c'est la démarche catholique de notre association, c'est la prise en compte de la dimension humaine. Nous accompagnons dans le temps des personnes, ce ne sont pas des numéros de dossier mais bien des personnes. Concrètement, il s'agit d'offrir aux personnes en situation de précarité et de recherche d'emploi un espace ou elles pourront échanger sur les difficultés qu'elles rencontrent et les aider dans leur démarche pour y remédier. Plus qu'une recherche d'emploi, c'est permettre à l'humain, par la recherche d'une activité, de retrouver sa dignité » précise-t-il.

Plus que les conséquences se sont les causes que se propose de traiter l'association afin d'aider les personnes en situation de précarité à sortir de l'isolement. Une permanence dédiée à la recherche d'emploi est donc ouverte le mardi matin, mais les bénévoles précisent qu'ils sont joignables tous les matins, sauf le mercredi.

A coté du délégué régional, Philippe nous fait part de son histoire et de son projet au sein de l'association. Il est chef cuisinier depuis 35 ans, il a beaucoup travaillé en tant que saisonnier dans la région. Aujourd'hui agé de 55 ans, il a beaucoup de difficulté à retrouver du travail., Selon lui « Les employeurs préfèrent quelqu'un de plus jeune, qui aura moins de qualifications, mais surtout moins de prétentions salariales qu'après trente cinq ans d'exercice de la profession » . Philippe est aujourd'hui sans emploi, il s'est donc engage comme bénévole au sein du Secours Catholique pour la création d'un atelier cuisine. Cet atelier, à but non lucratif permettra d'apprendre à cuisiner « avec ce qu'on a sous la main. Pour les personnes bénéficiant d'une aide alimentaire nous pourrons travailler avec les aliments qui leur sont fourni et leur apprendre à réaliser des plats bon marché afin que manger redevienne un plaisir et pas seulement une nécessité. » précisera-t-il. Le jeudi, se déroulera donc dans la cuisine équipée du Secours Populaire un atelier cuisine, réunissant six à huit participants, moyennant une petite participation financière pour apprendre à cuisiner comme un chef à prix mini.

 

Accueil quotidien pour les plus démunis
Le Secours catholique Corse propose également un accueil tous les jours avec petit déjeuner pour les plus démunis, un accès à la douche pour 1 euro, la possibilité de laver son linge pour 2 euros, des visites à domicile pour les personnes âgées, un atelier d'écriture, des actions en prison, des cours de français. Une équipe se charge du tri du linge, une autre de l'organisation de braderie. Deux fois par an l'association organise une collecte alimentaire.

Cette année la collecte nationale à lieu le 17 novembre. Le Secours Catholique propose donc dans cet optique une exposition à Ajaccio d'Art Religieux Contemporains du mardi 12 au dimanche 17 novembre 2013 à la délégation régionale du secours catholique, 6 boulevard Danielle Casanova, ainsi que plusieurs concerts dans les régions d'Afa, Prunelli, Ajaccio, Borgo, Propriano et Porticcio. Retrouvez le programme sur le site de la délégation régionale Corse : http://corse.secours-catholique.org/


Pauvreté en Corse : La fréquentation a augmenté de 20% au Secours Catholique





Commentaires

1.Posté par Claudec le 13/11/2013 09:39
« En France comme en Europe, lapauvreté guette nombre de familles monoparentales », « 23% des populations rurales du Maghreb vivent dans un état de pauvreté extrême », « 40% de la classe moyenne retomberont dans la pauvreté en Tunisie », « adoption de 57 projets pour lutter contre la pauvreté à Sefrou », « Lambersart : le Club 41 en lutte contre la pauvreté à Madagascar », « La double peine de la pauvreté », « Nette augmentation des situations de pauvreté en Corse », « La pauvreté gagne du terrain en Espagne », « La pauvreté s'enracine dans l'Aude et les P.-O.», « Pauvreté et logement, la cote d'alerte », ... Ma revue de presse personnelle et quotidienne me conduit à constater que les media n'en finissent pas de faire leurs titres des succès de la pauvreté ; quant à en évoquer les causes, c'est une autre affaire, et concernant le rôle de premier plan qu'y occupe la démographie mondiale, mutisme complet. Et pourtant :
Pauvreté, inégalités, pillage des ressources naturelles sont autant de maux contre lesquels les politiques économiques et sociales des États, comme des collectivités qui les composent, ne peuvent avoir de sens que si sont pris en compte les fondamentaux de cette démographie mondiale et les problèmes de surpopulation qu'elle génère inexorablement, au détriment d'une planète mutilée de toutes parts et par voie de conséquence, des espèces qui la peuplent.
Quels que soient les indicateurs et autres indices inventés ici ou là, au gré des idéologies dominantes, si la pauvreté augmente, si les inégalités se creusent, les raisons en sont avant tout l'augmentation considérable de la population et celle de la richesse globale que cette même population génère par son activité, avec l'aide du progrès ; le partage de cette richesse étant une toute autre affaire.
Chaque jour, plus de 220 000 êtres humains s'ajoutent à la population terrestre. Par l'effet de la structure de la société et du sort qui les a fait naître ainsi ; produits des taux de natalité les plus élevés, les pauvres qui représentent la grande majorité de ces nouveaux arrivants vont s'ajouter à ceux qui occupent déjà la base atrophiée d'une pyramide sociale dont le sommet s'élève par ailleurs inexorablement, accentuant chaque jour les écarts qui y règnent.
La croissance démographique mondiale, en cherchant à répartir ses surcroîts de population miséreuse partout où cela peut contribuer à les résorber, y nourrit et accentue la pauvreté et les inégalités. Conséquences démographiques à l'origine de tous nos maux, mais sujet tabou que bien peu d'experts osent aborder.
Et ceux qui, dans de grands élans de générosité inspirés aussi bien du marxisme que du christianisme et autres idéologies et religions, veulent imposer la dictature du prolétariat ou pour le moins leur vision si compassionnelle de la pauvreté, sont en réalité les promoteurs de celle-ci, au détriment premier de ceux qui en souffrent. Croyant ou prétendant lutter pour ces derniers, ne s'obstinent-ils pas à ignorer les méfaits du nombre et dans une lutte des classes, dont les avatars prouvent dorénavant l'archaïsme, moins à partager les richesses du monde qu'à rejeter sommairement sur la seule collectivité, la responsabilité du destin des pauvres ?
Quel que soit le sort de chacun, il est d'abord dû à sa naissance, et vouloir l'ignorer ne fait que retourner la colère des plus déshérités contre eux-mêmes, les enfonçant toujours plus dans leur condition en perdant de vue qu'elle est avant tout héréditaire et que c'est par conséquent sur ce terrain qu'il faut la combattre.

Pour approfondir cette réaction, voir :
http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com
Les articles et commentaires publiés sur ce blog sont accompagnés de schémas et tableaux, à l’intention des visiteurs que découragerait la lecture.

2.Posté par bayard2B le 24/09/2014 08:35
Devons recréer des "vies de cités" couplé avec une entité insulaire d'Entraidances plurimutualistes en éco-partages inter-locales, Ce qui garantirait la "quiétude socio-pécuniaire" des concernés dus moments et cessez de subir l'administration française déviante que mafiosisée
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Devons faire en sorte que nos élus, Cesses de laissé passoire nos paesi è i autonomiser énergétiquement que rendre gratuite leur accession civique